Avec Lukas Miko, Udo Samel, Gabriel Cosmin Urdes, Anne Bennent, Otto Grunmandl, Georg Friedrich
Décor : Christoph Kanter
Montage : Marie Homolkova
Scénariste : Michael Haneke
Son : Marc Parisotto
Technique : Prise de vue réelle
Images : Christian Berger
Source : Les Films du Losange
Avertissement
Vienne, de nos jours. Cinq tranches de vie s'entrecroisent, alternant avec les images d'un journal télévisé. Un enfant roumain survit comme il le peut dans les rues. Max, un étudiant âgé de 19 ans, passe tout le temps qu'il ne consacre pas à jouer au ping-pong à fréquenter sa bande d'amis. Un couple, usé par l'habitude, se défait dans les derniers soubresauts d'une vieille tendresse. Hans et Maria adoptent un orphelin qui leur mène la vie dure. Un vieil homme, Tomek, quémande à sa fille de rares et frileuses marques d'affection. Peu à peu, ces existences finissent par se rencontrer, pour le meilleur et pour le pire…Point final de sa trilogie, Haneke continue, avec ce film choral et magistral, sa condamnation d’une société capitaliste, où l’omniprésence de la télévision et la soltude des êtres étouffent toute forme d’humanité.Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 1994
Critique : Haneke excelle ainsi à souligner la froideur mécanique imposée par la vie moderne aux citadins (…). Négligeant la psychologie et le pathos, il prend ses personnages comme exemples et filme ses acteurs comme de simples modèles, cadrant surtout leurs corps et leurs gestes. Etouffée, leur humanité n'en est que plus criante. En tout cela, il est bien l'héritier de Robert Bresson, dont les « anges du péché » (ceux de Pickpocket, de L'Argent) trouvent en ce Max à la beauté banale un petit cousin. François Gorin, Télérama, 29/04/1995