René Vautier en courts

Afrique 50, René Vautier, Documentaire, 1950, 17'Premier film réalisé et commenté par René Vautier, alors âgé de vingt et un ans, et premier film anticolonialiste français, Afrique 50, commande détournée de la Ligue de l’Enseignement, est un regard sans concession sur les pratiques du colonialisme français en Afrique de l’ouest : exploitation, conditions sociales, répression. Ce pamphlet au souffle épique valut alors à son auteur treize inculpations et une peine d’un an d’emprisonnement… «Ce court-métrage malgré lui, puisque sa durée résulte de la confiscation des trois-quarts du matériau filmé par la police française (…) fusionne document, poème, essai, chant, appel, cri, preuve et vision et porte à leur apogée les puissances d’une cinématographie politiquement, formellement et totalement libre » (Nicole Brenez, historienne du cinéma et spécialiste des cinématographies d’avant-garde)Les Trois cousins, René Vautier, Fiction, 1969, 20'Fiction tragique sur les conditions de vie de trois cousins algériens à la recherche d’un travail en France. Logés dans un étroit réduit, le poêle à charbon utilisé pour le chauffage provoque leur asphyxie. « La face cachée de l’immigration... Un conte beau et triste avec Mohamed Zinet, prix du meilleur film pour les Droits de l’Homme à Strasbourg en 1970 ».Techniquement si simple, René Vautier, Fiction, 1971, 11'Un technicien du pétrole en Algérie fraîchement indépendante se remémore son « travail technique » lorsque, durant le conflit algérien, il installait des mines. Il raconte, sans la moindre distance, comment il fut placé face au résultat de son “travail” par un collègue algérien. « Un essai préalable au tournage d’Avoir vingt ans dans les Aurès, construit à partir de témoignages d’appelés en Algérie ».Le Remords, René Vautier et Nicole Le Garrec, Fiction, 1973, 12'Film dialogue où René Vautier s'interroge sur son incapacité à dénoncer un fait-divers raciste dont il est témoin entre un Algérien et un policier parisien… « Un pamphlet burlesque et cinglant sur la lâcheté des cinéastes trouvant mille raisons de ne pas s’engager dans l’histoire immédiate et de fuir leurs responsabilités » (Nicole Brenez, historienne du cinéma).