Avignon, été 2005. Ana retrouve Uli, son demi-frère israélien, à l'occasion de la mort de leur père. Elle décide de retourner en Israël à la recherche de sa fille qu'elle a abandonnée à la naissance, 20 ans plus tôt. A leur arrivée, Ana et Uli sont pris dans la tourmente du retrait des colons de Gaza.
Critique : On revient au meilleur Gitaï : de façon plus parlante que n'importe quel reportage télé, le cinéaste montre comment les forces de l'ordre sont préparées à « affronter » leurs compatriotes, l'évacuation compliquée d'une communauté ultrareligieuse, bref l'inextricable écheveau de contradictions qui agitent la société israélienne aujourd'hui. C'est précis, émouvant, filmé avec ce sens de la durée qui est la force du cinéaste. Amos Gitaï a toujours été un témoin particulièrement clairvoyant de l'histoire de son pays : Désengagement est de ces films dont on sort en pensant avoir mieux compris, car mieux ressenti, un petit bout d'histoire récente, que le trop-plein médiatique avait rendu illisible. Il est bon que le cinéma serve aussi à ça.Aurélien Ferenczi - TéléramaFestivalsVenise : Biennale di Venezia / Mostra d'arte cinematografica 2007 - Hors compétitionToronto International Film Festival 2007 - Section "Masters"Date de sortie : 09 Avril 2008