Deux adolescents vivent leur première histoire d'amour. S'il montre les inquiétudes de la jeunesse suédoise, les problèmes de communication entre elle et les adultes, Andersson ne cherche pas à défendre une thèse. Ses personnages se cherchent et se quittent, se réconcilient et regardent distraitement évoluer les parents, dont les problèmes semblent incomparablement plus graves. Par petites touches, à la manière d’un peintre impressionniste, Roy Andersson, formidable observateur de son époque, signe une œuvre profonde, portée par des interprètes d’une justesse époustouflante.
Critique : "Le regard de Roy Andersson est celui des jeunes amants effarés par les parties de campagne infantiles, les propos qui oscillent de la banalité à la rancœur, de l'amertume à l'hostilité, et les manifestations de violence, les humiliations, les visages en larmes. Le film pointe le ridicule des ballets de voiture et des fêtes factices, où les convives s'affublent de petits chapeaux en cartons et de serviettes à fruits de mer pour se lancer dans une liesse artificielle."