"Je me souviens du 11 septembre 1973, jour sombre où l'Amérique fomenta un coup d'État pour abattre la révolution pacifique et démocratique qui se construisait dans mon lointain pays, le Chili, éliminant son président de la République, Salvador Allende, ce "fils de p.." comme se plaisait à le dire Richard Nixon. Je n'oublierai jamais la brutalité de la dictature alors mise en place pour plus de 17 années, années de souffrance, de mort, d'exil et d'écrasement de la mémoire. Il est temps de se souvenir de Salvador Allende, cet homme atypique, révolutionnaire et fanatique de démocratie jusqu'au suicide, pour des raisons historiques certes, mais aussi pour sa cruelle actualité..."
Patricio Guzmán
Avec ce travail de mémoire, Patricio Guzmán témoigne aussi de sa propre histoire, et de ses espoirs déchus.
Grand Prix, Festival du film de Lima, Pérou, 2004
Critique : Guzman exhume l'ère Allende, celle des espoirs. Le passé ne passe pas : il noue toujours les tripes. Guzman raconte avec ces tripes-là. Quand il filme et commente, il dit "je". Lui aussi a souffert de l'exil