Avec Václav Neckár, Josef Somr, Vlastimil Brodský, Vladimír Valenta, Alois Vachek, Jitka Bendová, Jitka Zelenohorská, Nada Urbánková, Libuše Havelková, Ferdinand Krita, Kvita Fialová, Pavla Maršálková et Jirí Menzel
Milos travaille dans une petite gare tchèque pendant la Seconde Guerre mondiale. Tourmenté par sa timidité, il n'arrive pas à séduire la jolie contrôleuse qui pourtant s'offre à lui. Devant cet échec et désespéré de pouvoir prouver qu'il est un homme, il tente de se suicider. Une jeune fille va tenter de lui faire surmonter ses craintes. Adapté du roman de l’écrivain Bohumil Hrabal, Trains étroitement surveillés est l’un des films majeurs de la Nouvelle Vague tchécoslovaque. Le film incarne le talent et l’insolente liberté de jeunes créateurs (Milos Forman, Věra Chytilová…) qui incarnèrent le Printemps de Prague, brisé par l’arrivée des chars en 1968, marquant le début de la normalisation. Film tragi-comique inclassable, cocktail burlesque et détonnant, où se mêlent Histoire et intimité. Une parabole sur la psychologie adolescente et illustration de la résistance à l’oppression. Cette critique implicite du réalisme socialiste et de ses effigies héroïques, ridiculisé mais filmé avec tendresse, est un subtil portrait de la jeunesse. Un chef-d'œuvre ! (Malavida)
Oscar du meilleur film étranger 1968
Critique : “En effet, bien au-delà de la « farce » gauloise que certains y ont vue, c’est toute une parabole sur la sexualité adolescente, toute une étude sensible et juste sur ce personnage qui tend à devenir à peu près universel, et qui, le film le souligne, risque de le rester quelque temps au moins même après la disparition des tabous sociaux […]” Paul-Louis Thirard, Positif n°92, février 1968
“Parmi les cent meilleurs films de tous les temps.” New York Times
“Extraordinaire Jiří Menzel ! À coup de grosses gaillardises (mais si humaines...) et de notations d’une infinie délicatesse, dosant la tendresse et l’ironie, humoriste jusqu’au bout du cœur, il réduit la grande Histoire à la modeste proportion de ses ridicules, quitte, en homme sans illusion, à la faire se venger, à la fin, des petits bonheurs des hommes et du mépris qu’ils lui témoignaient, en l’oubliant. Voulez-vous mon avis ? Grave et drôle, intelligent et décontracté, ce « petit » film est du grand cinéma. » LA CROIX, Thierry Rabine, 27 sept. 1967