Avec Birgit Doll, Dieter Berner, Leni Tanzer, Udo Samel, Silvia Fenz, Robert Dietl
Décor : Rudolf Czettel
Montage : Marie Homolkova
Musique : Alban Berg
Scénariste : Michael Haneke, Johanna Teicht
Son : Karl Schlifelner
Technique : Prise de vue réelle
Images : Anton Peschke
Source : Les Films du Losange
Interdit aux moins de 16 ans
Georg et Anna forment un couple stable, cimenté par la présence de leur enfant, la petite Eva. Au fil des ans, tant de tranquillité et de sécurité ont peu à peu effiloché l'entrain de leur union. Sans y prendre garde, ils ont laissé une grise monotonie s'immiscer dans leur amour. Au bout d'un certain temps, un terrible constat s'impose à eux : cette vie ne vaut plus la peine d'être vécue. Plutôt que de trouver dans cette constatation l'énergie nécessaire au changement, ils décident d'en finir et, pour ce faire, s'enferment dans leur appartement pour s'y laisser mourir…Premier volet d’une trilogie, filmé au scalpel, Haneke nous dévoile l’obsession qui parcourra toute son oeuvre : rendre compte de la violence de la société moderne par la représentation d’un noyau familial qui se décompose.Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 1989
Critique : La force terrible du Septième Continent, le premier film de Haneke, est (…) de peindre la réalité dans ce qu'elle a de plus banale. La petite Eva qui, soudain, à l'école, ferme obstinément les yeux et prétend être devenue aveugle, pourrait être notre fille. Ses parents, Anna et Georg, mènent une vie qui pourrait être la nôtre. Ou celle de nos voisins (…). Et tous trois sont comme englués dans la désolante routine du quotidien. Cette routine, ce rythme immuable sur lequel se déroule chaque minute de leurs journées, Haneke les peint avec une précision maniaque, une obstination triste et froide.Claude-Marie Trémois, Télérama, 1993