1978, Nikolas vit une existence idyllique avec ses parents hippies, Magnus et Lone. Lone meurt dans un accident de voiture, Magnus fait une grave dépression. Nikolaj ne sait pas vers qui se tourner quand son meilleur ami lui fait découvrir “Never Mind the Bollocks” des Sex Pistols, que son père va écouter aussi…
Un film déjanté, jamais moralisateur, qui confronte la théorie du bonheur à la pratique du deuil.
Critique : Échapper au bonheur formaté et à la vie aseptisée, c'était déjà le sujet de Norway of life, précédent film de ce réalisateur norvégien, une comédie d'anticipation loufoque entre Playtime et Brazil... Adapté du roman autobiographique de Nikolaj Frobenius (à qui l'on doit le scénario à dormir debout d'Insomnia), Une éducation norvégienne raconte la vie pas banale de Nikolaj, adolescent élevé avec son frère cadet par des parents non conventionnels, à moitié communistes, à moitié hippies, capables de confectionner un dîner de Noël à base de bananes ou de laisser leur progéniture les regarder faire l'amour pour qu'ils « apprennent ». Avec des parents aussi libertaires, contre quoi les enfants peuvent-ils se rebeller ? Même quand Nikolaj massacre ses cheveux et se passe une épingle à nourrice dans la joue pour devenir punk, ils approuvent et lui offrent une guitare. Une existence idyllique, donc, que la mort accidentelle de la mère va venir troubler. Malgré le tour tragique que prennent alors les événements — dégâts sur les corps et dans les têtes —, le cinéaste ne regarde jamais ses personnages en moralisateur : il ne s'agit pas de juger des dangers d'une éducation ultra permissive, mais de confronter la théorie (du bonheur) à la pratique (du deuil)...(Télérama)