A partir de séquences de films documentaires hollywoodiens, européens et israéliens, et d'extraits de journaux televises americains sur le Moyen-Orient, ce film fait l'inventaire des stéréotypes du monde occidental vis-a-vis du monde arabe dans les médias.
Critique : "Le film imite les formes dominantes de représentation utilisées dans les médias, détournant leur méthodologie et leur construction. Un processus de déplacement et de déconstruction est mis en oeuvre, dans une tentative de mettre un frein à l'imagerie et l'idéologie, afin de fournir un espace à une voix marginalisée qui s'est toujours vu dénié toute expression dans les médias."(Catalogue Argos)En 1990, dans Introduction à la fin d'un argument, film de colère et de tristesse, qui montrait l'ensevelissement de toute possibilité du rêve arabe sous les amoncellements des représentations de l'« arabité » et du « problème » (si pittoresque !) qu'elle constituerait, représentations plus meurtrières les unes que les autres, un plan, furtif, venait pulvériser, d'une manière tranquillement désespérée, la lourde machine, méchamment efficace, mise au point par ces risibles et terrifiantes stupidités : la main d'une femme parcourt le corps nu d'un homme, rencontre des cicatrices. L'homme énumère des noms de lieux, que ces blessures imprimèrent sur son corps : Golan, Sinaï... ; « Je suis une carte du Moyen-Orient. », dit-il. Pas un héros, mais l'espace, les sensations, d'un territoire meurtri. Là déjà, seule résistance possible, celle des corps, fragile horizon, ouvert, dont naissent les paroles. Autant dire résistance de ce qui est le plus démuni, le moins armé, le plus menacé de disparaître.Sabine Prokhoris - Vacarme - Printemps 1999...Sacré meilleur documentaire international aux États-Unis en 1992