Avec Andrei Kashkar, Helena Yaralova, Yussef Abu Warda, Moni Moshonov
Décor : Eitan Levi
Montage : Kobi Netanel
Musique : David Darling, Manfred Eicher
Scénariste : Amos Gitai, Marie-José Sanselme, avec la collaboration de Marc Weitzmann, Mordechai Goldhecht
Son : Michel Kharat, Alex Claude, Cyril Holtz
Technique : prise de vue réelle
Images : Yorgos Arvanitis
Source : http://www.amosgitai.com
Mai 1948. Les combats font rage en Palestine entre Juifs et Arabes. Dans deux semaines, les Britanniques mettront fin à leur mandat et quitteront le pays. Un vieux cargo rouillé, le Kedma, fait route vers la terre promise. Des centaines de survivants de l'Holocauste, venus des quatre coins de l'Europe, s'entassent sur le pont. Sur une plage de Palestine, des soldats du Palmach - l'armée clandestine juive - se préparent à les accueillir, et des soldats britanniques, à les empêcher de débarquer. Un petit groupe d'hommes et de femmes réussit pourtant à s'enfuir dans les collines... et se retrouve aussitôt dans la bataille pour la route de Jérusalem.
Critique : "Comment faire de la fiction sur un mythe fondateur ? Pour l'Amérique, le cinéma hollywoodien a inventé le western. Pour Israël, Amos Gitai a tourné Kedma. (...) Le nationalisme n'étant pas le genre de la maison, il nous met les yeux en face de quelques trous noirs où le Proche-Orient n'en finit pas de tomber. Pour nous dire que, dès la fondation d'Israël en mai 1948, effort sidérant pour transformer la fatalité d'un peuple en destin, un réel nettement plus délirant était au rendez-vous. Et Gitai, au feu de son impressionnante mélancolie, ne ménage personne : ni les soldats du mandat britannique (...) ni les combattants du Palmach, l'armée clandestine juive. (...) Il aurait fallu faire une nation inouïe et pas un État comme un autre. Car Gitai dit ça aussi : que la question d'Israël n'est pas la question juive. Et que toute utopie finit mal en général. Quant aux Arabes, les autres grands déplacés du film, Gitai ne leur confère pas un surcroît d'héroïsme, un supplément de martyre. Youssouf, un vieux paysan tracassé par les soldats juifs, se met à vociférer (...). Plus tard, Janusz le juif, déboussolé par les combats se met à hurler (...). Nous en sommes toujours là, dans ce cauchemar, soliloque contre soliloque."Gérard Lefort, Libération, 17 mai 2002FestivalsCannes : Festival de Cannes 2002 - Sélection officielle, en compétitionSão Paulo International Film Festival 2002 - Prix de la presseBangkok International Film Festival 2003