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          • Kadosh

          • De Amos Gitai

          • Type : long métrage
          • France/Israël / 1999 / 1h50 / couleur / VOSTF
          • Genre : fiction
          • Avec Yaël ABECASSIS, Yoram HATTAB, Meital BARDA, Uri RAN KLAUZNER
          • Décor : Miguel MARKIN
          • Montage : Monica COLEMAN, Kobi NETANEL
          • Musique : Louis SCLAVIS, Michel PORTAL, Charlie HAIDEN
          • Scénariste : Amos GITAÏ, Eliette ABECASSIS avec Jacky CUKIER
          • Son : Michel KHARAT
          • Technique : prise de vue réelle
          • Images : Renato BERTA
          • Source : http://www.ocean-films.com/kadosh/
          • Meïr et Rivka sont mariés depuis dix ans. Ils s'aiment passionnément et n'ont pas d'enfant. Le rabbin de leur communauté s'en inquiète. Meïr et Rivka vivent au cœur de Mea Shearim, le quartier juif-orthodoxe de Jérusalem. De son côté, Malka, la sœur de Rivka, est amoureuse de Yaakov. Lui a choisi de vivre en dehors de la communauté, ce qui est évidemment mal vu. C'est le rabbin qui va trancher : Malka épousera Yossef, son fidèle assistant. Quant à Meïr, il doit répudier Rivka, épouser Haya, et assurer sa descendance. Rivka déménage. Elle sombre lentement dans la solitude mais aime toujours Meïr. Malka, elle, trouve une autre issue : la rébellion.
          • Critique : Dès sa première scène, presque muette, le film d'Amos Gitai est à la fois limpide et mystérieux. D'emblée, on sent que les éléments documentaires - voici un juif orthodoxe, ses rituels, ses prières, sa kippa, ses tsitsit... - servent à construire un personnage. Gitai se garde bien d'appuyer le trait, de pousser au ridicule. Lentement mais sûrement, il nous installe dans un îlot d'humanité dont la réalité très particulière va épouser peu à peu les formes d'un symbole universel. On sait qu'on est à Jérusalem, mais l'essentiel se passe entre les murs des chambres ou des salles de prière et d'étude. Au coeur d'une enclave où le temps s'est arrêté, Mea Shearim, le quartier des juifs ultra-orthodoxes. L'attention se porte sur deux soeurs, Rivka et Malka, chacune à sa manière prisonnière des hommes. Qui eux sont prisonniers de la Torah. La violence est partout dans ce film resserré en un huis clos où la Loi dicte une dramaturgie implacable, étouffante. Ce qu'on devine de réalisme dans les scènes de rituels les rend plus incroyables encore. La simple énonciation de quelques absurdités vaut alors tous les procès. Et la forme épurée du film ne lui ôte jamais son ambiguïté : si les moeurs du quartier Mea Shearim sont aussi effrayantes, c'est qu'elles recèlent une part de beauté. Sans cet effroi qu'il contient, Kadosh ne serait pas aussi beau. François Gorin Télérama n° 3012FestivalsCannes : Festival de Cannes 1999 - Sélection officielle, en compétitionTelluride Film Festival 2000Londres : British Independent Film Awards 2000 - Meilleur film indépendant étrangerRotterdam International Film Festival 2000Singapour : Singapore International Film Festival 2000
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