Victime d'une plaisanterie de l'avocat Mitch Brenner (Rod Taylor), la belle et riche Melanie Daniels (Tippi Hedren) se venge en déposant chez lui, à Bodega Bay, deux perruches en cage. En route, elle est blessée au front par une mouette. Plus tard, au cours d'un goûter d'anniversaire, des volatiles attaquent les enfants. Dès lors, le comportement des oiseaux va devenir de plus en plus étrange ... et violent.
Critique : Chef-d'oeuvre mondialement connu, archi-commenté, Les Oiseaux fait partie de ces grands mais rares films d'angoisse qui font toujours peur même après plusieurs visions. Le postulat est d'une simplicité lumineuse : et si les oiseaux, animaux pacifiques autant qu'insaisissables, devenaient soudainement un danger de mort ? Jugement dernier, révélateur d'attitudes multiples (de l'inconscience à la lâcheté ou à la solidarité) ou bien symbole sexuel (la scène fameuse du grenier, qui s'apparente à un viol), cet assaut de volatiles recèle maintes interprétations possibles, en plus de la terreur évidente qu'il suscite. Terreur efficace parce que extrêmement réaliste, résultat de prouesses techniques minutieuses. Le regroupement lent et progressif des oiseaux dans le dos de Melanie, puis leur attaque à la sortie de l'école restent des modèles de tension et de mise en scène pure. On ne se remet jamais tout à fait de ce cauchemar cruel et flamboyant.Jacques MoriceTélérama, Samedi 24 novembre 2007