Femmes-enfants, filles-mères, elles n'ont plus de toit ni de famille et dorment, vivent et mangent dans les rues du Caire. Leur existence et les codes qu'elles adoptent défient le modèle social. Elles sont femmes, donc doublement marginalisées. Leur nuit et leur journée sont semées de menaces, que ce soit les rafles de la police ou encore les rapts par leurs compagnons de rue. Mais il y a toujours cette solidarité.
Critique : Ces enfants des rues ne sont pas considérés comme des personnes. On n'a pasenvie de les approcher, de les toucher et de les embrasser. C'est pour çaque j'ai voulu faire ce film, pour leur redonner un visage, une humanité.Quand le film a été projeté au Caire, Il y avait un journaliste detélévision renommé qui a dit: «Je vais vous avouer quelque chose, j'habitedans ce quartier, ces filles sont en bas de chez moi. à chaque fois que jeles vois arriver, j'appelle la police et je dis faites-les disparaître.Maintenant, je n'appellerai plus jamais la police.» Tahani RachedGrand prix du festival de Montpelier 2006