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          • Le Dernier roi d'Ecosse

          • The Last King of Scotland

          • De Kevin MacDonald

          • Type : long métrage
          • Grande-Bretagne / 2007 / 2h05 / couleur / VOSTF
          • Genre : fiction
          • Avec Forest Whitaker, James McAvoy, Kerry Washington, Simon Mcburney
          • Décor : Michael Carlin
          • Montage : Justine Wright
          • Musique : Alex Heffes
          • Scénariste : Jeremy Brock ,Peter Morgan D'après le Roman de Giles Foden
          • Technique : prise de vue réelle
          • Images : Anthony Dod Mantle
          • Source : Twentieth Century Fox
          • Evénement : Travelling 2013
          • Jeune médecin écossais tout juste diplômé, Nicholas Garrigan débarque en Ouganda en quête d'aventure, décidé à venir en aide à la population. Séduit par le charisme d'Amin Dada, le chef de l'Etat, le jeune médecin rejoint le cercle présidentiel au sein duquel il mène grand train. Promu confident du dictateur, Garrigan, témoin d'enlèvements et d'assassinats, devient malgré lui peu à peu complice d'un des plus terrifiants régimes africains du XXe siècle.
          • Critique : Dernier roi d'Ecosse, c'est un des titres fantaisistes que se donnait le général Idi Amin Dada, président de l'Ouganda de 1971 à 1979, puis dictateur en exil, jusqu'à sa mort en 2003, en Arabie saoudite. Cette figure honnie de l'actualité passée revient ici en vedette, interprétée par Forest Whitaker, qui est en bonne voie d'obtenir, pour ce rôle, le prochain oscar du meilleur acteur.Plongée dans l'horreur et numéro de séduction tout à la fois, le film est le reflet d'un univers trouble, car le sanglant Idi Amin Dada, soupçonné de s'être intronisé dieu cannibale, était aussi un redoutable acteur, masquant sa folie derrière des rires, des fous rires. C'est ainsi qu'on peut encore le voir, dans le documentaire tourné en 1974 par Barbet Schroeder, et récemment édité en DVD, Général Idi Amin Dada, autoportrait. Bonne nouvelle, le réalisateur du Dernier Roi d'Ecosse, lui-même venu du documentaire, a vu le film de Schroeder. Kevin Macdonald en a même repris certaines séquences, les transposant dans une fiction réaliste dont l'objectif n'est pas de dénoncer maintenant un régime totalitaire sur lequel la lumière a été faite, mais de nous faire toucher du doigt un tyran qui pourrait presque nous prendre encore à son jeu, à son piège. Il fallait du talent pour redonner de l'ambiguïté à Amin Dada, et à notre regard sur lui une certaine innocence. Kevin Macdonald prend d'abord appui sur un personnage de roman, imaginé par Giles Foden dans Le Dernier Roi d'Ecosse (éditions de l'Olivier). Nicholas Garrigan est un jeune médecin écossais qui débarque en Ouganda, tout de suite sous le charme du pays, de ses femmes, et bientôt de son président. La fougue du voyageur, qui veut tout découvrir et vivre toutes les aventures, rencontre la joie d'un peuple qui vient de se débarrasser d'un oppresseur (Milton Obote) grâce au général, ancien champion de boxe prêt à se battre pour l'avenir de tous, à ce qu'il semble. Ce moment d'espoir est le prélude à un aveuglement collectif, et surtout à celui de Nicholas Garrigan, qui n'y discerne pas les premiers indices d'une dérive despotique déjà engagée, pour la bonne raison qu'il ne s'effraie de rien. Face au tout-puissant Amin Dada, au lieu d'être intimidé ou sur ses gardes, il est d'emblée à son aise et devient, c'est le cas de le dire, son médecin de confiance. La belle idée du film (et du livre aussi, sans doute), c'est la description de cette relation où la peur n'existe pas, au coeur même d'un pouvoir de terreur. Kevin Macdonald trouve là une manière juste de montrer la part d'humanité orpheline du général, toujours renvoyé à son absolue supériorité par sa cour et ses sujets, et qui ne peut être un homme normal qu'avec Garrigan. Mais le réalisateur interroge sans cesse cette normalité-là : est-elle le signe d'une sincérité ou un des innombrables mensonges tactiques d'Idi Amin Dada, et finalement la preuve de son désir de domination totale de ceux qui sont tombés sous sa coupe ? On voit ici l'amorce d'une réflexion plus vaste sur les mécanismes humains qui sont en jeu dans toutes les formes de fascisme. Kevin Macdonald aurait pu s'enfoncer davantage dans ces zones d'ombre. Il préfère évoquer, plus concrètement, la responsabilité politique des Anglais, sans qui Amin Dada n'aurait pas pu prendre le pouvoir en Ouganda, ex-colonie britannique, et la responsabilité morale de Garrigan, dont la complicité avec le président devient collaboration. Le Dernier Roi d'Ecosse prend donc une place de choix dans la tradition du cinéma anglo-saxon, qui raconte les chaos du monde, le télescopage des destins individuels et des dates de l'Histoire. Mais, porté par une conviction sans borne des acteurs (pour donner la réplique au génial Forest Whitaker, il y a James McAvoy, parfait en Garrigan), le film fait plus qu'illustrer brillamment un genre. La tension qu'il distille devient vrai pouvoir de fascination. Sans doute parce que, face à Idi Amin Dada, le jeune médecin est comme un enfant qui joue avec un lion en croyant que c'est un chat. Frédéric Strauss
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