Montage : Juan Carlos Macías, Antonio Ripoll, Norma Torrado
Musique : Roberto Lar, Fernando E. Solanas
Scénariste : Octavio Getino, Fernando E. Solanas
Son : Octavio Getino
Technique : prise de vue réelle
Construit comme un ciné-tract en trois parties, "Néocolonialisme et violence", "Acte pour la libération" et "Violence et libération", l'Heure des brasiers fut un acte avant d'être un film. Avec plus de 200 heures d'entretiens enregistrées deux années durant, exploitant les luttes de résistance et de libération à travers toute l'Amérique latine, il a pour ce continent la même valeur que Le Cuirassé Potemkine. Un classique du cinéma politique.
Critique : Le cinéma de Fernando Solanas a toujours été, et est toujours, une expérience nouvelle, différente, mobilisatrice. Peu de films argentins, s'il y en a eu, ont provoqué la féroce controverse nationale et internationale déclenchée par son premier film, L'Heure des brasiers. Une controverse politique mais aussi esthétique, qui ne s'est pas éteinte pas avec le temps mais, bien au contraire, grandissait en intensité et notoriété publique au fur et à mesure que le film traversait, tel un couteau, différents moments de l'histoire du pays, de la dictature militaire de Juan Carlos Onganía, au milieu des années 60, jusqu'au retour de Juan Domingo Perón au pouvoir démocratique pendant les années 70. FIPRESCI, Luciano Monteagudo, 2006