Films d'artistes Taïwanais

De retour en Asie, le festival Travelling met le cap sur Taipei, la capitale de Taïwan. Place majeure de l’Asie de l’Est, la « belle île » de Taïwan est au cœur d’enjeux géostratégiques et de tensions générées par son histoire et son devenir.

La scène contemporaine et le cinéma taïwanais sont riches de nombreux talents confirmés et émergents. Clair Obscur et le Frac Bretagne présentent trois œuvres d’artistes taïwanais.es qui transcendent le cinéma et bousculent les frontières de l’Art. Ces artistes se distinguent par leurs ambitieux partis pris esthétiques et leurs interrogations sur l’identité taïwanaise.

Le Pont n’est plus là de TSAI Ming-Liang, France, 2002, 22', vostf
Devant la gare centrale de Taipei, Shiang-Chyi suit une femme qui cherche à traverser la grande avenue malgré la circulation. Lorsqu'un policier les interpelle pour un contrôle d'identité, la femme refuse de montrer ses papiers, arguant que la passerelle qu'elle prenait autrefois a disparu.

The Clock de Singing CHEN, Taïwan, 2011, 19', vostf
Souffrant de démence, Hsia fuit le tout nouvel appartement où elle vit désormais avec sa fille et retourne dans son ancienne maison, pour revivre le cauchemar qu'elle a oublié et enterré depuis longtemps. Singing Chen juxtapose les souvenirs déclinants d’une femme âgée avec la démolition d’anciennes communautés pour explorer une ville qui perd progressivement sa mémoire.

Last Year When the Train Passed by (L’An dernier quand le train est passé) de HUANG Pang-Chuan, France, 2018, 18', Documentaire expérimental, vostf
“Que faisiez-vous l’année dernière, quand j’ai pris cette photo depuis un train passant devant chez vous ?” Mon expérience du déplacement en train est à l'origine de ce projet. Je me demande toujours ce qui se passe dans les maisons que j’aperçois à travers la fenêtre.