Au sein d'un petit village tchèque, nous découvrons les coutumes et les légendes populaires du pays à travers six séquences de marionnettes animées : Le carnaval, Printemps, La légende de Saint Procope, Le pèlerinage, La kermesse et La crèche de Noël. Une occasion unique de redécouvrir en copie restaurée un premier long métrage fondateur, métaphore de toutes les formes d’oppression, du maître de l’animation tchèque.
Précédé de La Main Tchécoslovaquie, 1965, 19’, animation Un homme vit dans une petite chambre et s'occupe de soigner son unique fleur. Mais sa vie est perpétuellement perturbée par les interventions de la main qui l'empêche de réaliser ses désirs et ses rêves. Avec La Main, métaphore du totalitarisme, le cinéaste signe une fable poétique et politique. Œuvre testament d'un créateur qui mourut peu après le Printemps de Prague, sans savoir que son dernier film serait frappé d'interdit.
Critique : “Le pionnier du cinéma d’animation Jirí Trnka signait, en 1947, un des tout premiers longs-métrages avec marionnettes. Il s’est inspiré de comptines et contes locaux pour donner vie à des figurines humaines (et animales) qu’il met en mouvement avec une grande fluidité. Les personnages évoluent dans des décors conçus avec méticulosité. (...) Ce trésor méconnu du 7e Art témoigne d’un imaginaire foisonnant et d’un sens unique de la féerie, parfois cruelle. (...) Une métaphore de toutes les formes d’oppression, politiques comme intimes, et un appel à rester libre, quoi qu’il en coûte.” Le Télégramme