Lors d'une trêve au cours de laquelle les voies de communication entre Beyrouth Est et Ouest sont provisoirement rétablies, un jeune instituteur musulman cherche à renouer avec une ancienne camarade de faculté, chrétienne, qui vit dans un riche quartier de l'Est. Ce sont les 24 dernières heures de Zeina à Beyrouth avant son départ à l'étranger. La rencontre impossible est remplacée par des coups de téléphone et une cassette d'où surgissent des souvenirs. Borhane Alaouié dresse le portrait sensible d'une ville paralysée par la guerre, une Beyrouth meurtrie, refoulée, aimée et haïe à la fois ; l'incommunicabilité l'emporte, l'amour est banni et on ne fait que survivre. Ici la guerre n'est pas montrée, juste suggérée, même si toute sa violence est inscrite dans le titre. Il dénonce la fièvre partisane et rappelle calmement ses frères au bon sens.