Avec Vincent Martinez, Ahmed Berrhama, Cyril Troley et Walid Bouzham
Technique : prise de vue réelle
Algérie, 1960. Le sous-lieutenant appelé Roque a la responsabilité d'une trentaine d'hommes, stationnés dans l'Est Algérien. La majorité sont d'origine « européenne », arrivés de métropole pour être précipités dans un conflit et un pays qu'ils comprennent mal. Tous sont avides de leur libération. Avec eux, quatre « F. S. N. A. » (« Français de Souche Nord-Africaine »), dont un jeune caporal appelé, Taïeb. Taïeb et ses camarades sont issus de familles plutôt favorables à la France, parce que leurs pères sont d'anciens combattants ou parce que des parents occupent de petites fonctions dans l'administration. Mais, pour les quatre jeunes algériens, le dilemme ne tarde pas. De quel côté se trouve la trahison ?
Critique : « Philippe Faucon déploie toute la minutie nécessaire pour nous faire partager le destin de ces personnes prises dans les contradictions de leur condition. On saluera d'abord le sujet, cet aspect de la guerre d'Algérie étant demeuré jusqu'à présent largement ignoré de nos écrans. Ensuite l'uniformité d'une distribution où chacun tient sa partition. Enfin, la qualité générale de l'oeuvre, toujours à distance juste de ses personnages, qu'il s'agisse de la caméra ou du traitement sonore. » Pierre Eisenreich, Positif« La Trahison a beau être adapté d'un récit engageant une expérience autre que la sienne et se situer dans un cadre historique et politique particulièrement sensible (celui de la guerre d'Algérie), le cinéaste y reconduit à l'évidence tout à la fois sa manière et ses préoccupations les plus personnelles. Simplement, la dialectique de l'indépendance et de la sujétion, de la liberté et de la fidélité, de l'individu et de la communauté, y prend une dimension plus brûlante encore de devoir se jouer simultanément sur le terrain de l'intimité et de la grande histoire. » Jacques Mandelbaum, Le Monde