Tanjaoui : Peines de coeur et tourments du jeune Tanjaoui Larbi Salmi
Tanjaoui
De Moumen Smihi
Type : Long métrage
Maroc / 2013 / 1:39 / Couleur / vostf
Genre : Fiction
Avec Mohammed Alami, Said Amel, Younès Chakkour, Hamza Elbardal
Montage : Ody Roos, Moumen Smihi, Mattéo Boso
Scénariste : Moumen Smihi
Technique : Prise de vue réelle
Images : Thierry Lebigre
Evénement : Travelling 2017, Travelling 2017
Les années soixante. Dans un Maroc récemment indépendant, fortement secoué par les tensions politiques, Larbi Salmi est le fils d'un fquih (pasteur musulman) promu juge. Le lycéen est passionné de théâtre et de littérature. Pour Larbi et ses camarades c'est l'année du Bac, de la philo, des grandes espérances alimentées par leurs professeurs français qui leur parlent des Encyclopédistes, de Voltaire et Rousseau, de Jean Renoir. Larbi déclare son athéisme à son père mais cache à tout le monde son amour désespéré pour Muriel, sa prof française.
Un très beau film sur le passage à l'âge adulte, les obstacles à surmonter et les choix à faire : le cri d'indépendance d'un enfant mais aussi d'un pays. Le dernier chapitre d'une trilogie.
Jeudi 9 février 2017
15h45. Auditorium Le Tambour, Université Rennes 2, entrée libre
Master Class / Le cinéma de Moumen Smihi, en prise avec l'histoire et les contrastes de la société marocaine
Animée par les rédacteurs de la revue Répliques (http://www.repliques.net/)
Le parcours du cinéaste marocain Moumen Smihi, depuis son premier long métrage El Chergui (1975) jusqu'à sa récente trilogie tangéroise composée des films Le Gosse de Tanger (2005), Les Hirondelles : les cris de jeunes filles des hirondelles (2008) et Tanjaoui : peines de c½ur et tourments du jeune Tanjaoui Larbi Salmi (2013), trace un nombre important de pistes à explorer. Des rapports qu'il tisse entre le cinéma et la littérature (l'évasion par le conte) à son intérêt pour un certain cinéma arabe en passant par ses expérimentations formelles et narratives, Moumen Smihi offrira durant cette rencontre l'occasion de découvrir son ½uvre, ainsi que la parole d'un homme libre, également auteur de livres - marqués par sa rencontre avec Roland Barthes - qu'il consacre à sa pratique.
Un extrait de ses propos : « La découverte du continent cinéma, c'est-à-dire du cinéma comme histoire, a été en même temps la découverte que ma culture n'existe pas dans l'histoire du cinéma, comme elle n'existe que très marginalement dans l'histoire de la littérature. J'ai découvert la méconnaissance de l'histoire, tout court, de mon histoire, en tant qu'Arabe, chose qu'enfant j'avais sentie, puisque mon enfance s'était passée dans le colonialisme. »