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          • Tanger, le rêve des brûleurs

          • De Leïla Kilani

          • Type : Moyen métrage
          • France / 2003 / 0:53 / Couleur / vostf
          • Genre : Documentaire
          • Montage : Gladys Joujou
          • Son : Philippe Lecoeur, Thomas Perimutter
          • Technique : Prise de vue réelle
          • Images : Benoit Chamaillard
          • Evénement : Travelling 2017
          • En mai 1991, l'Espagne, à l'unisson des pays membres du groupe de Schengen, décide de soumettre les ressortissants maghrébins au régime des visas. Depuis, les candidats au départ clandestin, Marocains, Maliens, Sénégalais, Mauritaniens et autres Africains affluent massivement et sans discontinuer à Tanger. On les appelle en dialecte marocain les herraguas, les "brûleurs" , ceux qui sont prêts à tout accepter pour partir, prêts à brûler leurs papiers et leur identité, pour faire de ce départ une entreprise irréversible. L. Kilani montre ces hommes et ces femmes qui oscillent en permanence entre présence et absence, disparaissant de l'image ou comme au bord d'un cadre.
            Elle rend palpable leur nuit intérieure, l'abstraction triste de leur existence toute entière polarisée vers un ailleurs rêvé.
          • Critique : Il faut aller à la rencontre de son destin". Les choses sont posées dès le départ du film : le propos de Leïla Kilani n'est pas sociologique mais parfaitement subjectif. Elle s'intéresse à une ville qui est un butoir et elle s'intéresse à des hommes qui ne font que regarder là-bas, de l'autre côté, cette côte qu'on voit à 45 km de distance, l'autre monde. La ville et les hommes ont quelque chose en commun. Kilani filme la géographie des ruelles, en des images et des sons impressionnistes, des murs, des containers, des flaques? Chaque image résonne en solitude, austérité, désespoir, incertitude? Il faut inventer sa propre technique du 'brûlage' (passer le détroit), disent les hommes. Kilani invente sa propre technique de l'image. Elle visualise la grille, le camion où l'on "tape" (se cache), la mer dont on sait qu'elle enfuit ceux qui échouent? La mort accompagne les brûleurs : ils connaissent les risques, se racontent les drames. Mais ils veulent brûler quand même, car un feu obsessionnel justement les brûle, qui fascine Leïla Kilani. Comment des hommes peuvent-ils s'enliser ainsi dans une attente sans retour ? Comment peuvent-ils fantasmer sur un ailleurs dont chacun connaît les duretés ?

            Olivier Barlet, Africultures, 2003
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