"Un mot vient à l'esprit de ce film : l'énergie pure. Quand il a été question de choisir un film hors Paris-brest, Naomi Kawase s'est imposée, comme on prête un livre à son meilleur ami. Transmettez Shara et guettez la séquence hallucinante sous la pluie. Cela nous rappelle pourquoi l'on fait du cinéma?"
Nara, ancienne capitale impériale du Japon. Le jour de la fête du dieu Jizo, dans la chaleur torride de l'été, Kei et son jumeau Shun se poursuivent dans les artères étroites. Soudain, Kei se volatilise. Cinq ans plus tard, Shun, lycéen, et son amie d'enfance Yu sont attirés l'un vers l'autre, mais une douleur secrète les empêche de vivre cet amour.
Critique : La famille est ici refuge, protection. Elle est le foyer des traditions et des rituels. C'est elle qui permet à la réalisatrice de réunir le privé et les mythes, l'intime et les codes culturels parfois difficiles à déchiffrer. Mais, curieusement, cela ne nuit pas au plaisir : on devine qu'il s'agit, là-bas comme ici, de conjurer le mauvais sort, d'exorciser la douleur et de surmonter les peurs.