Une vie de chat

La double vie d’un chat pas comme les autres. Le jour, il est le fidèle compagnon de Zoé, la fille de la commissaire de police, mais la nuit il devient le complice du voleur Nico qui évolue sur les toits de paris. Tout bascule lorsque Victor Costa, truand notoire, kidnappe la fillette… Un polar d’animation original, palpitant et à l’univers graphique inventif et réjouissant.

Critique : Esthétiquement, si les films de Jacques-Rémy Girerd se rapprochent des peintres naïfs, Une vie de chat se rapproche plus volontiers de l’univers visuel de Picasso et de Modigliani, avec des personnages aux lignes douces, aux formes pleines et agréables, sur un canevas à la palette arc-en-ciel, entre les œuvres de Pierre Bonnard et celles des impressionnistes. Au-delà de ce style déjà très travaillé, le film n’hésite pas à faire des propositions formelles inédites, telles que ce très beau passage en « vision chat », tout à fait savoureux.Narrativement complexe et mature, visuellement brillant et novateur, Une vie de chat démontre à la fois la capacité de ses réalisateurs à s’exprimer en long métrage, et l’intelligence toujours renouvelée des productions Folimage. Mieux encore, le film se permet des zones d’ombre, de gris, d’incertitude dans son histoire, comme dans ses personnages (ainsi, quel est le lien étrange, sinon surnaturel, qui lie le chat et son surnaturel ami le monte-en-l’air ?). Du mystère, des ambiguïtés – voilà qui est fort félin. Et c’est très bien comme ça.Vincent Avenel, Critikat