Mori, un jeune japonais, se rend à Séoul afin de retrouver une ancienne amante qu’il aime toujours. Mais celle-ci est absente. Attendant son retour, il s’installe dans une chambre d’hôtes et y fait différentes rencontres. Entre légèreté joyeuse et mélancolie, Hong Sang-soo signe un film d’un minimalisme élégant.Bukchon
Critique : Si l’alcool, le sexe et les discussions à bâtons rompus recomposent ainsi l’univers familier du cinéaste, ce dernier ne cesse d’introduire des variations (parfois aussi subtiles qu’un dialogue en anglais), des nuances qui permettent de révéler des facettes insoupçonnées de notre pauvre condition d’Homo sapiens doué d’affects et de langage. Les personnages d’Hong Sangsoo sont des machines intellectuelles, tout en étant extrêmement vulnérables.Toute la beauté de ce Hill of Freedom réside dans ce double élan résolu à capter l’intelligence de son héros, mais aussi sa maigreur et ses mines rougissantes – dès qu’un dialogue s’engage avec les autres. Ou que les événements et les coïncidences se jouent de lui, fragilisant sa détermination amoureuse – en dépit de cet essai de philo intitulé Time coincé sous son bras d’un bout à l’autre du film. Le cinéaste érige cette absence d’emprise sur le temps en principe de notre vie ici-bas : Hill of Freedom est aussi, en ce sens, un superbe modèle de déconstruction à la temporalité chahutée.http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/hill-of-freedom/