Avec Anne Krigsvoll (Kvinnen), Ketil Hoegh (Mannen), Eirin Hargaut (Piken), Vegard Jensen (Gutten), Thom Bastholm (Handelsmannen)
Scénariste : Knut Erik Jensen
Technique : Prise de vue réelle
Images : Image : Svein Krovel
Après des études d’histoire à Oslo, puis un passage en France et à l’école internationale du film à Londres, Knut Erik Jensen revient en Norvège. Dès ses premiers films (années 70), K.E Jensen a une façon extraordinaire de capturer et souligner, au creux des paysages, les détails de textures et de structures qui composent le cadre. Le plus souvent, ses films donnent lieu à des hommages profonds envers la nature et les populations du Nord de la Norvège.
Stella Polaris (1993) est son premier long-métrage. Ce film aux allures de poème navigue sur quarante années à l’extrême nord de la Norvège.Une fille et un garçon égrainent les années de leurs existences dans un hameau de pêcheurs. À la fin de la seconde guerre mondiale, les Allemands fuyant le Finmark violentent, saccagent puis brûlent tous les villages rencontrés lors de leur retraite.K.E Jensen réalise, ici, un film puzzle quasiment dépourvu de dialogues. Les affres de la mémoire sont recomposées avec force. Une importance particulière est donnée aux mouvements de caméra – pourrions-nous dire peut-être même aux battements de l’image ? – qui, alliés au travail sonore, rassemblent en un souffle l’ensemble des fragments : une histoire au caractère individuel et à la portée universelle.