En 1985, l'Indien Marcelo Santos dénonce publiquement un massacre à Corumbiara, dans l'Etat de Rondonia (Brésil, près de la frontière avec la Bolivie). Vingt quatre ans plus tard, l'anthropologue et cinéaste Vincent Carelli accompagne Marcelo sur le terrain à la recherche des indices et de survivants. Le progrès du Brésil et la conquête des terrains en Amazonie entraînent la déforestation et la disparition de peuples et de cultures millénaires, en dépit d'une fragile politique de démarcation des terres pour protéger les hommes face à l'exploitation économique de la forêt tropicale. ...
Dans cette enquête anthropologique, tournée comme un véritable film d'investigation, Vincent Carelli filme des rencontres incroyables comme celles de leur petite équipe et ses chercheurs avec les derniers Indiens du peuple Canoé, dont presque plus personne ne parle la langue et que tous croyaient à jamais disparus.
Avec un mélange d'images d'archives sur plus de 20 ans et de témoignages contemporains, le film dénonce les problèmes graves qui menacent la survie de peuples autochtones, la disparition de certaines cultures, et leurs conséquences sur l'environnement.
Vincent Carelli a fondé « Video nas Aldeias », situé dans la ville de Olinda au Brésil. Cette association travaille avec les communautés indigènes afin de leur apporter une formation dans le domaine de la production vidéo, l'accès à du matériel de réalisation, de l'aide à la post-production ainsi qu'une distribution internationale des films réalisés. Plus de 70 films venant de 15 peuples indigènes du Brésil ont été réalisés et diffusés. En tant que réalisateur indépendant, Carelli a reçu de nombreux prix, notamment pour «Corumbiara» qui reçut le Prix du meilleur film au Festival de Gramado et de Sao Paulo et au Cinéma du réel à Paris.