Shell

Avec Chloe Pirrie, Brian McCardie, Kate Dickie, Morven Christie

Shell vit avec son père Pete dans une station service isolée dans les Highlands écossais. Tous les deux seuls, se battant contre les éléments, et leur amour impossible l'un pour l'autre. Alors que Pete se retire dans la solitude, Shell agit comme une sirène et attire les passants. Bien qu'elle ne le sache pas encore, cet hiver sera son dernier à la station-service...

Critique : Le mot du réalisateurL'idée de Shell m'est venue lorsque je me rendais de Glasgow vers le nord de l'Ecosse. Je passais devant des garages délabrés et des restaurants routiers et j'ai pensé à un personnage émotionnellement et physiquement attaché à de tels endroits isolés. Il y a un vide dans la vie de Shell qui va au-delà de la station-service. Il imprègne les murs de la maison qu'elle partage avec son père dévasté, qui est à la fois réconforté par Shell et hanté par le fait qu'elle lui rappelle sa mère, la femme qui l'a quitté. Il en est venu à dépendre de son amour, sa lumière, sa chaleur et il lui est difficile de la laisser partir même s'il devrait en faire de même. Shell est très seule, comme sa mère l'a été, on imagine, vivant et travaillant dans cet endroit perdu. Cependant, elle est disposée à rester si son père accepte de l'aimer. Elle dit à un passant que cela ne la dérange pas de ne pas voir de voiture pendant une semaine entière. Elle semble penser qu'elle peut survivre avec l'amour bien qu'elle n'en reçoive de personne. Elle essaye de combler la solitude qu'elle voit dans les autres sans jamais s'intéresser à la sienne. Bien que son avenir soit incertain à la fin du film, j'espère que sa libération paraît aussi exaltante au public qu'elle ne l'est pour elle.