La nuit filmée dans différentes grandes villes de dix-neuf pays européens, où ombre et lumière tiennent un grand rôle. Il s'agit d'architectures nocturnes où les rues se lisent autrement qu'à la lueur vivante du jour; presque vides, elles concentrent pourtant autant de présences disparues. Ces lieux anodins deviennent ainsi des lieux de mémoire fantasmés."
Critique : Ici, c'est par définition que le sujet - la nuit - est inépuisable. Il s'agit de la nuit dans les villes, petites ou grandes, bourgs ou métropoles, silencieuses ou sonores, mortes ou agitées. Filmer la nuit c'est faire soudain rimer la nuit filmée avec la nuit réelle de la salle de cinéma, c'est faire déborder le film sur la vie (j'avoue pour ma part avoir délibérément manqué le dernier métro et traversé une partie de Berlin en pleine nuit malgré la neige) Serge Daney - Cahiers du cinéma