Izkor signifie "souviens-toi" en hébreu, et c'est sur cet impératif dicté aux enfants d'Israël que s'interroge le film. Au mois d'avril, en Israël, les fêtes et les commémorations se succèdent. Les enfants des écoles, du plus petit au plus grand, se préparent à rendre hommage au passé de leur pays. La mémoire collective devient alors un outil terriblement efficace pour la formation des jeunes esprits.
Critique : " Une plongée vertigineuse au cœur de sa propre enfance, sur les traces du même mystère : pourquoi les Israéliens sont-ils comme ils sont ? D'où vient le consensus nationaliste qui cimente cette société repliée sur ses certitudes ? Quel cheminement a suivi la société israélienne pour aboutir à ce qu'elle est aujourd'hui ? Ce processus, je l'ai vécu. J'ai donc cherché les réponses dans ma propre vie. Et j'ai trouvé. Les souvenirs les plus forts que je garde de mon enfance sont ceux de l'école. Les leçons incessantes sur la Shoah, le sionisme, le civisme, la Bible, l'histoire d'Israël. La mémoire : voilà le béton dans lequel est coulée la société israélienne. " Eyal Sivan Prix de la Procirep, mention spéciale du Jury, FIPA 1991