Le récit par un soldat israélien d'une expédition punitive au cours de laquelle furent tués deux policiers palestiniens. Z32 traite du fossé infranchissable qui existe entre le témoignage dérangeant d'un soldat d'une unité d'élite de l'armée israélienne et la représentation artistique de ce même témoignage. La question du vide entre une réalité impitoyable et sa transmission sous forme d'oeuvre d'art.
Critique : " Z32 semble alors revenir aux clowneries d'Août ou d'Happy Birthday, Mister Mograbi. À une nuance près : les trucages numériques auxquels Mograbi a recours ne recouvrent pas seulement le visage du soldat qui témoigne, il arrive aussi qu'ils recouvrent tout le cadre. Le rictus est maintenant sur l'écran, dans l'écran. Il est devenu une propriété directe du cinéma. Du visage à l'image, dans un sens ou dans l'autre, Mograbi invente ainsi un nouvel art. Son ambition est démesurée, mine de rien. On le voit rêver en direct d'Hollywood et de comédie musicale. Il invite un orchestre à jouer avec lui dans son salon. Les raccords dans l'axe et les cartons du générique ne craignent pas le grandiose. L'homme a l'air quelconque, avec son gros nez rouge, sa bonne bouille et ses home movies, mais c'est un cinéaste, un vrai, un grand. " Emmanuel Burdeau - Cahiers du Cinéma