Archipel Nitrate

Des images. Par milliers. Avec ou sans sons. Parfois intactes, d'autres fois rayées, presque effacées. Des images qui reviennent à l'esprit de manière sauvage et incontrôlable. "Archipels nitrate" parle de cinéma sous la forme d’une partition visuelle et fait coexister une centaine de films dénichés à la Cinémathèque de Belgique au sein d’un seul." Magnifique.


Archipels nitrate, le nouveau film de Claudio Pazienza, sans conteste l’un des cinéastes les plus insolites d’aujourd’hui. Usant d’un sens du montage consommé et d’une malice bien aiguisée, Pazienza rend ici hommage à la Cinémathèque royale de Belgique et à Jacques Ledoux, qui en fut le responsable de 1948 à 1988. Par-delà cet hommage, et les questionnements sur la conservation des films, Archipels nitrate prend la matière même pour sujet – un film, ça peut se voir mais aussi se toucher et se sentir – et véhicule une foi immense dans les pouvoirs du cinéma : le temps passe, les bobines dépérissent (80% des films tournés avant 1930 ont disparu, nous rappelle le film) mais les souvenirs persistent et le désir insiste.
Jérôme Provencal ; Mouvement.net


A l’âge de un an, Claudio Pazienza arrive d’Italie dans le Limbourg belge.Il s’initie à la photo et au cinéma en fréquentant assidument la Cinémathèque Royale de Belgique. Il réalise et produit ses films depuis 1986 et a créé sa propre société en 1998 (Komplot). Ce cinéaste hors norme n’en finit pas à chacun de ses films d’inventer un nouveau langage cinématographique. Il milite pour un cinéma de gai savoir.

A lire sur : http://www.claudiopazienza.com/